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“Le jour où” … J’ai trouvé ma blessure « racine »

Mon seuil de tolérance émotionnel face aux manifestations agressives a très longtemps été égal à zéro.

Je me sens très mal à l’aise en présence de personnes dont le mécanisme de défense primaire est l’agressivité. Je reste en état de vigilance, craignant qu’un évènement ne déclenche une colère dont les manifestations m’effraient.

 Je tendais à me rétracter, et à qualifier de “violent” la moindre remarque acerbe, le moindre “œil noir”.

Je n’ai jamais cherché à trouver une cause précise à cela.

 Avoir assisté enfant à des crises de colère de mon père pourrait être une hypothèse convenable, mais je trouvais ça trop simple et finalement peu aidant.

Je m’intéresse depuis quelques années aux mécanismes émotionnels et en particulier à la notion de “blessure”. Un ancrage émotionnel douloureux, généré par des évènements traumatiques majeurs ou mineurs, ponctuels ou répétés.

 En tant que coach, je m’observe et modélise mes comportements…

Je me suis interrogée :  Quelle est ma principale blessure ? Quelle sont les situations qui l’active encore fortement et souvent ?

A force d’observations convergentes j’ai trouvé ça

Ma blessure racine est le déni d’humanité.

Les situations qui l’activent ont toutes la même forme, que j’ai résumé ainsi

“ Une force aveugle et brutale détruit des étincelles de vie”.

 Cela se manifeste de différentes façons plus ou moins extrêmes , parfois anodines en apparence :

  • Un participant dans une réunion critique sans écouter le travail des autres,
  • Des cris d’un parent furieux interrompent un jeu d’enfant
  • Quelqu’un impose sa solution sans avoir étudié la situation
  • On coupe la parole à une personne qui partage un chose importante pour elle
  • Une tondeuse écrase et broie des fleurs superbes.

Cette phrase donne du sens à mon aversion pour les comportements agressifs

La connaître me rend plus libre, je ne me laisse plus embarquer quand un contexte similaire active ma blessure racine.

 Il se trouve que dans ma famille proche sept personnes, dont trois très jeunes enfants, ont été déportées et assassinées dans les camps. “Une force aveugle et brutale détruit des étincelles de vie …”

Et vous, quel est le point commun entre les situations qui vous “touchent” à chaque fois ?