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“Le jour où” … J’ai cessé de vouloir sauver les gens qui ne m’ont rien demandé

Il y a des quelques années (ce qui est bien avec quelques c’est que cela peut être 3 ou 30, en fait là c’est 15 !), dans le train en partance pour un séminaire à la montagne avec l’équipe du cabinet de conseil en transformation dans lequel je travaillais, un jeune consultant déclare, un peu tendu.  “Je n’ai jamais fait de ski”.

Dans cet univers où le défi, le sport et la compétition faisaient partie de la culture d’entreprise, j’ai dû penser que cela pouvait être un problème pour lui.

Alors, avec un de mes collègues, nous avons répondu d’une seule voix : “pas de problème je peux t’apprendre ! ”…

Après quelques (entre 3 et 30) secondes de silence,  ils nous regardent avec un sourire, et nous dit “ Dites donc, vous n’avez pas fini de jouer les coachs compulsifs ?

Ce jour-là la leçon fut claire !

 Cependant, en toute transparence, ce n’est que bien plus tard que j’ai été capable de l’appliquer ! Pendant de nombreuses années après ça, ma petite voix de sauveur compulsif me criait “Vas-y !! propose quelque chose” à toute personne qui semblait rencontrer une difficulté,  que ce soit pour trouver son chemin, résoudre un problème, décider, ou juste se sentir mieux… Souvent sans qu’elle m’ait demandé quoi que ce soit !

Cela me mettait bien souvent en stress, surchargeait mon agenda et aidait peu les personnes qui se reposaient sur moi, sans apprendre autant qu’elles ne l’auraient fait en explorant leur situation et en assumant leur besoin.

Je peux dire aujourd’hui que ce temps est derrière moi, je ne prodigue plus de conseil non sollicité, de la même façon que je les décline poliment quand un autre aidant compulsif croise ma route.

Je respecte la grandeur et la liberté de chacun , je pratique le consentement dans l’aide! Merci Antoine et Merci Mohammed mon alter ego de compulsion ;-))

Et vous, vous arrive-t-il d’aider des gens qui ne vous ont rien demandé  ?…